LES ANIMAUX NE SONT PAS DES CHOSES !

Les animaux ne sont pas des choses ! Comme nous, ils veulent vivre en paix

samedi, septembre 08, 2007

Le Québec défend son bout d'gras !

24 août 2007- Élevages Périgord Québec :

Aucune accusation retenue
Une vidéo tournée il y a quelques mois par des activistes de la défense des animaux et qui voulait prouver que le producteur de foie gras Élevages Périgord maltraitait des canards n'a finalement pas été retenue par la Couronne. Les procureurs du gouvernement ont estimé que la vidéo, largement diffusée par les médias québécois, ne permettait pas de porter des accusations criminelles contre les cinq employés d'Élevages Périgord. Le propriétaire de l'entreprise montérégienne, Emmanuel Nassans, se dit soulagé du dénouement. ___________________________________________________________________ Watkins Glen (États-Unis), 23 août 2007 - L'organisme de protection des animaux de ferme reconnue à l'échelle nationale, Farm Sanctuary, a exprimé sa grande déception alors que des procureurs de la couronne au Québec ont rejeté les accusations de cruauté envers les animaux qui ont été portées contre le célèbre producteur de foie gras Elevages Périgord, et ce, malgré les abus flagrants dénoncés devant la Cour le mois dernier par Farm Sanctuary et Global Action Network. Les images choquantes filmées clandestinement dans l'établissement révélaient des employés qui :

arrachaient la tête de canards encore vivants, lançaient des canards et les frappaient des pieds et des mains, cognaient des canards contre les murs et les planchers, asphyxiaient et écrasaient des canetons encore vivants, abattaient des canards entièrement conscients.

« La décision de ne pas intenter de poursuites représente une dégradation du système exécutif et ne soulève pas les questions d'ordre légal et moral des pratiques observées à Elevages Périgord », affirme Gene Baur, président de Farm Sanctuary. « L'inhumanité, la brutalité et la cruauté flagrante qui font partie du processus de production du foie gras, ne reçoivent l'appui de la majorité des citoyens d'aucun pays. La documentation démontre clairement les pratiques cruelles qui sévissent dans l'industrie du foie gras. » Les canards et les oies qui sont utilisés pour la production de foie gras se font couper le bec, les pieds et sont contraints à vivre dans un espace extrêmement réduit dans des cages crasseuses et mal entretenues. A l'aide d'un tuyau en métal, un gruau dont l'apport nutritionnel est incomplet est inséré dans leur gorge plusieurs fois par jour au moyen d'une pompe à injection. Ce gavage forcé est connu pour être la cause de contusions, de lacérations, de plaies, de trauma et peut même s'avérer mortel. Il est aussi la cause de foies de tailles surdimensionnées et malades que l'on nomme communément « foie gras ». Chaque jour et jusqu'à la fin de leur courte vie, les volailles suffoquent, vomissent et essaient en vain de se déplacer. Farm Sanctuary est une organisation reconnue à l'échelle nationale qui se donne pour mission de protéger les animaux de ferme. Depuis sa constitution en 1986, Farm Sanctuary a travaillé dans le but d'exposer et de mettre fin aux pratiques cruelles de l'industrie de l'alimentation animale par le biais de recherches et d'enquêtes, de réformes légales et institutionnelles, de projets de conscientisation sociale, de programmes d'éducation pour les jeunes et des efforts directs pour sauver des animaux maltraités et leur trouver refuge. Les refuges de Farm Sanctuary à Watkins Glen, à N.Y., et à Orland, en Californie, qui offrent des soins de longue durée pour des centaines d'animaux ayant pu être sauvés, sont devenus des ambassadeurs en matière de protection des animaux de ferme grâce à leurs efforts pour conscientiser les visiteurs sur la réalité de l'exploitation agricole industrielle. Pour de plus amples renseignements, visitez le site

http://www.farmsanctuary.org/

jeudi, juillet 26, 2007

Enquête québécoise sur le foie gras

15 juillet 2007-Enquête québécoise sur le foie gras
Il y a quelques mois, le Réseau action globale a entrepris une enquête approfondie par infiltration sur la plus grande ferme de foie gras du Canada: Élevages Périgord, à St-Louis de Gonzagues (Québec). L'enquêteur a travaillé chez Élevages Périgord tous les jours pendant plus de douze semaines et a pu documenter toutes les facettes de cette exploitation intégrée verticalement et qui compte un couvoir, des salles d’engraissement, des salles d’alimentation forcée, un abattoir et des installations pour la reproduction. À l’aide de caméras cachées, l'enquêteur a recueilli près de 100 heures d’images vidéo et de très nombreuses photographies. Les preuves sur vidéo révèlent un nombre important d’infractions aux clauses portant sur le bien-être des animaux dans le Code criminel du Canada et à la Loi sur l'inspection des viandes de 1990. L'enquêteur a filmé alors que du personnel de l’abattoir arrachait la tête de canards vivants, écrasait des canards sur les murs et les planchers ou coupait la gorge de canards tout à fait conscients. Des cannetons ont été écrasés ou étouffés à mort dans des sacs à ordures. D’autre cannetons ont été abandonnés pour geler à mort dans des poubelles métalliques par des froids de moins 20 degrés.
Pour en savoir plus- Réseau Action Globale : http://gan.ca/campagnes/foie+gras/photos.fr.html

dimanche, avril 15, 2007

Les passagers de la Planète Terre

Avoir davantage pitié des bêtes que des hommes, c’est pas très bien vu chez les hommes. C’est considéré comme une sorte de désertion, de trahison, voire de perversion ou d’infirmité mentale. Mais bon dieu, nous sommes hommes par hasard. Tant mieux, j’aime bien comprendre le monde. Et c’est justement parce que je suis homme que je puis transcender cet instinct grégaire, irréfléchi, purement animal qui fait se serrer les coudes aux hommes, les incite à diviniser l’homme par-dessus toute créature. Réflexe spontané, réflexe normal. Normal chez une oie, chez un phoque, chez un hareng. Un homme devrait aller plus loin. C’est parce que j’essaie d’être vraiment, pleinement homme, c’est-à-dire une bête avec un petit quelque chose en plus, que je mets sur un pied d’égalité ce qui est homme et ce qui ne l’est pas. M’emmerdez pas avec votre St-François d’Assise, j’ai pas de paradis à gagner. Mon amour des bêtes est bien autre chose qu’un attendrissement devant le mignon minet, bien autre chose qu’une lamentation devant les espèces, j’m’en fous, je ne suis pas collectionneur d’espèces, des millions d’espèces ont disparu depuis que la première lave s’est figée. Seuls m’intéressent les individus. Mon horreur du meurtre, de la souffrance, du saccage, de la peur infligée fait de ma tranche de vie une descente aux enfers. Nous tous, les vivants, ne sommes-nous donc pas des passagers de la même planète ? L’homme n’a pas besoin de ma pitié : il a largement assez de la sienne propre. S’aime-t-il le bougre ! La littérature, la religion, la philosophie, la politique, l’art, la publicité, la science même n’intéressent les hommes que lorsqu’ils les mettent au premier plan, tous ne sont qu’exaltation de l’homme, d'incitations à aimer l’homme, déification de l’homme. Les bêtes n’ont pas, si j’ose dire, la parole. Elles n’ont pas d’avocat chez les hommes. Elles ne sont que tolérées. Tolérées dans la mesure où elles sont utiles, ou jolies, ou attendrissantes. Ou comestibles. Les hommes les ont ingénieusement classées en animaux « utiles » et animaux « nuisibles ». Utiles ou nuisibles pour les hommes, ça va de soi. Les Chinois ont patiemment détruit les oiseaux parce qu’ils mangeaient une partie du riz destiné aux Chinois. De quel droit les Chinois sont-ils si nombreux qu’il n’y a plus de place pour les oiseaux ? Du droit du plus fort, hé oui ! Voilà qui est net ! Ne venez plus m’emmerder avec votre supériorité morale. Ni avec vos bons dieux, faits à l’image des hommes, par les hommes, pour les hommes. Si les petits cochons atomiques ne mangent pas l’humanité en route, il n’existera bientôt plus la moindre bête ni la moindre plante « nuisible » ou « inutile ». Le travail est déjà bien avancé et le mouvement s’accélère. La mécanisation libèrera -peut-être- l’homme du travail « servile ». Elle a déjà libéré le cheval : il a disparu. On n’a plus besoin de lui pour tirer la charrue, il n’existe quasiment plus à l’état sauvage, adieu le cheval. Oui, on en gardera quelques-uns, pour jouer au dada, pour le tiercé, pour le ciné, pour la nostalgie. L’insémination artificielle a déjà réduit l’espèce « bœuf » à ses seules femelles. Un taureau féconde -par la poste- des millions de vaches. Oui, on s’en garde quelques-uns pour les corridas, spectacle d’une « bouleversante grandeur » où l’homme, intelligence « sublime », affronte la bête, les yeux dans les yeux … oui, on se garde quelques faisans, quelques lapins, quelques cerfs … pour la chasse. On se garde quelques éléphants pour que les petits merdeux aillent les voir dans les zoos, et quelques autres dans des bouts de savane pour que les papas des merdeux aillent y faire des safaris-photos après le déjeuner d’affaires. Pourquoi je m’énerve comme ça ? Parce que je les voudrais semblables à ce qu’ils se vantent d’être, ces tas : un peu plus, un peu mieux que les autres bêtes. Mais non, ils le sont, certes, mais pas assez. Pas autant qu’ils croient. A mi-chemin. Et à mi-chemin entre ce qu’est la bête et ce que devrait être l’homme, il y a le con. Et le con s’octroie sans problème la propriété absolue de la Terre et de tout ce qui vit dessus, et même l’univers entier, tant qu’une espèce plus forte ou plus avancée techniquement mais tout aussi con ne l’aura traité lui-même comme il traite ce qui lui est « inférieur ». « Inférieur ». Rien que ce mot ! Il y a même toute une hiérarchie. François Cavanna

mercredi, janvier 10, 2007

Souffrances

... Les animaux sauvages qu'on trouve au pays des humains en particulier vivent constamment dans la peur. Ils ne peuvent manger une seule bouchée de nourriture sans inquiétude. Ils s'entre-dévorent et nombreux sont ceux qui les tuent : chasseurs, bêtes féroces, etc. Les éperviers tuent les petits oiseaux, les petits oiseaux tuent les insectes, ils accumulent continuellement le mauvais karma de s'entre-tuer. Ainsi les animaux vivent-ils dans d'inconcevables souffrances. Quand nous voyons un être torturé de la sorte mettons-nous mentalement à sa place et pensons dans le détail à tout ce qu'il subit. Comme il n'en existe pas un seul, jusqu'au plus petit des insectes, qui ne ressente le plaisir et la douleur,cultivons envers eux l'amour et la compassion.
Patrul Rinpoché

vendredi, janvier 05, 2007

Réflexion

Oui, l'homme est responsable et rendra compte un jour

mercredi, janvier 03, 2007

Ingratitude

Donc, les voilà partis, tous deux, vers la truffière
L'homme porte un bissac et un bâton ferré
Le cochon, moins heureux, porte une muselière
Il ne pourra croquer ce qu'il aura flairé ! Tout à coup, en fouillant la terre nourricière,
Le cochon met à jour le trésor espéré
Et l'homme, froidement cache en sa gibecière
Le cryptogramme exquis que l'autre a déterré ! Ah, pense l'animal, drôle de récompense ! …
Le plus cochon des deux n'est pas celui qu'on pense !
Il m'invite au banquet et me met un bouchon !
Mais l'homme qui possède une âme de Tartuffe
Le caresse en disant : « Oui, tu l'auras, ta truffe. »
Et quand vient la Noël, il truffe le cochon … Lucien Boyer

dimanche, décembre 03, 2006

Laissez-les vivre !

... J'ai des amis chasseurs. Ils ne sont pas tout à fait mes amis. Il y a leur fusil entre nous. Et vous qui êtes chasseur et qui me lisez, vous êtes aussi presque mon ami. C'est pour eux, c'est pour vous que j'écris ceci : la prochaine fois que vous irez à la chasse, essayez, honnêtement, de faire ce petit exercice, au moins une fois : quand vous aurez un oiseau ou un lapin au bout de votre canon, n'appuyez pas aussitôt sur la détente. En un instant, regardez-le, VOYEZ-LE, tel qu'il est, miracle de vie en mouvement, combinaison prodigieusement organisée da chair, de sang, d'efficacité et de beauté. Il a fallu trois milliards d'années pour le fabriquer et le mettre au point dans sa perfection. Allez-vous le détruire. VOUS ? Si votre index appuie, voilà, vous n'êtes plus que cela, réduit à la dimension de cette phalange, commandée par un instinct automatique qui est devenu votre maître et sous laquelle votre personnalité disparaît. Si vous VOYEZ, si vous admirez et laissez vivre, c'est votre esprit qui est entré en jeu, votre esprit d'homme capable de comprendre et d'aimer. Et alors, quelle joie vous éprouverez, qui se renouvellera sans cesse... Pour avoir VU la vie en un instant, vous allez la reconnaître et la voir partout. Dans ces arbres nus parmi lesquels vous marchiez sans les regarder et dont chaque cellule prépare avec puissance, avec obstination, le retour du printemps. Sous l'herbe sèche que vous foulez, et dont les racines vives contiennent les plans et l'élan de l'herbe nouvelle. Dans la motte de terre que votre semelle aplatit, et qui abrite autant de vies microscopiques qu'un ciel d'étoiles. Et en vous-même, qui sans cesse oubliez que vous vivez... Au fusil, au piège, à la strychnine, on tue, on tue, on tue. Involontairement, on détruit. Le D.D.T. perturbe la ponte et la reproduction. Pour laisser passer les tracteurs, on a rasé las haies. Elles étaient l'habitat des plus charmants de nos oiseaux : le rouge-gorge, le bruant, la fauvette, la linotte, le pinson. Ils disparaissent avec elles. Traqués, fusillés, empoisonnés, chassés dans toutes les campagnes, les oiseaux se sont réfugiés dans les villes. Il y a un couple de faucons au sommet d'un clocher parisien, je ne vous dirai pas lequel: II y a par bonheur des merles dans tous nos jardins et nos squares, des moineaux sur nos trottoirs, des pigeons sur nos toits.Mais l'inexplicable, furieux instinct de destruction de l'homme les poursuit jusque là. Il a pris une forme administrative. On fait la guerre aux pigeons sous prétexte de propreté. Les crottes de pigeons souillent les statues, et les façades de certains ministères…Quel dommage ! Quelle injure ! Ne pourrait-on pas, tout simplemant, les nettoyer ? Ce serait un beau métier d'être nettoyeur de statues... D'aller brosser les cheveux d'Alfred de Musset, caresser les épaules des Trois Grâces da Maillol... Cela coûterait cher? Cela ferait quelques chômeurs de moins à payer... Et j'aimerais savoir combien coûte la guerre aux pigeons, dont sont souvent victimes les moineaux. Vous avez pu voir dans la presse la photo de moineaux pris à la glu sur la corniche d'un immeuble et morts de faim, de soif et de peur. On m'a assuré que ce n'étaient pas les services municipaux qui avaient ordonné ce piègeage, mais sans doute le ou les responsables de l'immeuble en question. Je voudrais que celui qui a donné l'ordre de poser ces gluaux fasse un instant l'effort d'imaginer que c'est lui ou son enfant qui est pris jusqu'aux hanches dans une colle dont il ne peut s'arracher, au bord d'une falaise, sous le soleil et la pluie, personne ne venant lui porter secours, dans l'horreur et le désespoir, jusqu'à la mort... Je voudrais que chaque chasseur fasse l'effort d'imaginer qu'il est à l'autre bout de sa ligne de mire, que c'est lui qui va recevoir tout à coup la charge effroyable qui va lui broyer le corps...Je sais : on va me taxer de sensiblerie. C'est vite dit. C'est surtout à nous, les hommes, que je pense. Tuer nous avilit. Chaque coup de fusil blesse celui qui tire, et blesse l'espèce humaine tout entière.Les oiseaux sont l'écriture de Dieu entre l'arbre, la terre et l'homme. Le vol d'un oiseau explique et pose des mystères, montre le ciel, dessine l'amitié. Son chant est le langage universel que nous comprenons sans avoir besoin de le connaître. Il nous parle de joie et d'amour. Les oiseaux obligent les hommes à lever la tête vers le ciel. même ceux qui les tuent. Ils nous aident à vivre. En les tuant nous détruisons ce qu'il y a de plus léger, de plus lumineux, de meilleur en nous. Article de René Barjavel au Journal du Dimanche du 30 novembre 1975

dimanche, novembre 12, 2006

Le chat des tranchées

... À l'instant précis où il reprenait conscience de la réalité, il eut un coup au cœur : son chat n'était plus à sa place, bien calé sur sa poitrine, il était parti, où pouvait-il bien être ? La mort dans l'âme, il demanda aux autres s'ils n'avaient pas vu le chat, personne ne savait et puis ce n'était pas le moment de discuter de ce genre de chose, la peur avait étreint chacun des visages dans le matin blafard, un silence terrible régnait alentour, on entendait, au loin, le cri d'oiseaux qui passaient en rase-mottes au-dessus des lignes, des vautours, un gars tenta une plaisanterie du genre : « en temps de chasse, il serait pas repassé au-dessus de nous, je l'aurai tiré au premier passage... ». Il n'y eut pas de réponse. ... Le soldat, en sautant au fond de la tranchée, souffla un grand coup et pensa à son chat, où était-il passé, celui-là. Il avait de la peine à l'avoir perdu, quand un soldat, au loin hurla : « le chat, le chat, François, ton chat est par ici... ». D'un bond, il surgit au dessus de la tranchée et se dirigea vers l'appel en demandant au copain: « où ça, où ça ? ». Au bout d'un moment quand il eut traversé en rampant un bout du bois réoccupé, il vit le pelage brun de son chat, affolé, allant en zigzaguant d'un arbre à un autre et juste au moment où il commençait à grimper dans l'un d'eux, une balle l'atteignit en plein poitrail, tué sur le coup, il retomba lourdement de tout son long dans la mousse fraîche du sous bois. Le soldat arriva à ce moment-là, il le prit, le caressa, l'embrassa, lui parla tout bas et le ramena à la tranchée. Les gars, un moment, se regroupèrent autour de lui, le temps de jurer sur la connerie des guerres que déjà le capitaine aboyait des ordres qu'il fallait exécuter de suite. Le jeune soldat prit le temps de faire un trou et d'y enfouir son chat, le recouvrit et piqua dessus un bout de branche calcinée qu'il trouva à portée de main. Ce n'était qu'un jour ordinaire de guerre, un jour semblable aux nombreux autres, fait de malheur et de révolte, de sang et d'une petit dose d'espoir de rester le plus longtemps possible en vie, jour après jour, jusqu'à la fin des combats. Michel Ostertag

dimanche, septembre 24, 2006

La corrida

«Mauvais toros, mauvais toreros. Tu me diras qu'il est honteux de parler de «mauvais» toros, tout autant que d'«indigènes paresseux» car enfin ils ne nous demandent rien et on va les chercher. D'accord et c'est bien ce qui indignait Bost. «Vous m'aviez dit que le toro prenait part à la course. Mais il se désintéresse totalement de la question.» Et il est de fait que le toro idéal, celui dont le torero «fait ce qu'il veut» est une sorte de saint-cyprien des taureaux, coléreux, héroïque et stupide, qui fonce partout. Ceux qu'on nous a montrés reculaient devant l'étoffe rouge en grattant le sol de leurs sabots et en mugissant lamentablement. Il y en a même un qu'on n'a pas pu tuer: il foutait le camp. Alors on a fait entrer dans l'arène un veau avec des clochettes et le veau a ramené paisiblement le toro sanglant à sa suite. Les toreros faisaient des passes correctes mais il tuaient mal. Les bêtes saignaient tout ce qu'elles savaient et il fallait s'y reprendre à quatre fois pour les tuer. On leur arrachait l'épée inefficace plantée dans leur nuque avec une canne et on leur en plongeait une autre et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils tombent. Encore fallait-il les achever au couteau.» Jean-Paul Sartre, Lettre à Louise Védrine

vendredi, septembre 22, 2006

De passage à Turin, Nietzsche s'est indigné contre un cocher en train de frapper son cheval à coup de cravache. Il s'est ensuite jeté au cou de la bête en pleurant. Cet événement a inspiré le commentaire suivant au romancier Milan Kundera: «La vraie bonté de l'homme ne peut se manifester en toute liberté et en toute pureté qu'à l'égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l'humanité (le plus radical, qui se situe à un niveau tel qu'il échappe à notre regard), ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci: les animaux. Et c'est ici que s'est produite la plus grande déroute de l'homme, débâcle fondamentale dont toutes les autres découlent.» L'insoutenable légèreté de l'être, Paris, Gallimard, 1984, p. 265

jeudi, septembre 21, 2006

Chevaux des mines

.... «C'était Bataille, le doyen de la mine, un cheval blanc qui avait dix ans de fond. Depuis dix ans, il vivait dans ce trou, occupant le même coin de l'écurie, faisant la même tâche le long des galeries noires, sans avoir jamais revu le jour. Très gras, le poil luisant, l'air bonhomme, il semblait y couler une existence de sage, à l'abri des malheurs de là-haut. Du reste, dans les ténèbres, il était devenu d'une grande malignité. La voie où il travaillait avait fini par lui être si familière, qu'il poussait de la tête les portes d'aérage, et qu'il se baissait, afin de ne pas se cogner, aux endroits trop bas. Sans doute aussi il comptait ses tours, car lorsqu'il avait fait le nombre réglementaire de voyages, il refusait d'en recommencer un autre, on devait le reconduire à sa mangeoire. Maintenant, l'âge venait, ses yeux de chat se voilaient parfois d'une mélancolie. Peut-être revoyait-il vaguement, au fond de ses rêvasseries obscures, le moulin où il était né, près de Marchiennes, un moulin planté sur le bord de la Scarpe, entouré de larges verdures, toujours éventé par le vent. Quelque chose brûlait en lair, une lampe énorme, dont le souvenir exact échappait à sa mémoire de bête. Et il restait la tête basse, tremblant sur ses vieux pieds, faisant d'inutiles efforts pour se rappeler le soleil... Cependant, les manoeuvres continuaient dans le puits, le marteau des signaux avait tapé quatre coups, on descendait le cheval; et c'était toujours une émotion, car il arrivait parfois que la bête, saisie d'une telle épouvante, débarquait morte. En haut, lié dans un filet, il se débattait éperdument; puis, dès qu'il sentait le sol manquer sous lui, il restait comme pétrifié, il disparaissait dans un frémissement de la peau, l'oeil agrandi et fixe. Celui-ci étant trop gros pour passer entre les guides, on avait dû, en l'accrochant au-dessus de la cage, lui rabattre et lui attacher la tête sur le flanc. La descente dura près de trois minutes, on ralentissait la machine par précaution. Aussi, en bas l'émotion grandissait-elle. Quoi donc? Est-ce qu'on allait le laisser en route, pendu dans le noir? Enfin, il parut, avec son immobilité de pierre, son oeil fixe, dilaté de terreur. C'était un cheval bai, de trois ans à peine, nommé Trompette. -Attention! criait le père Mouque, chargé de le recevoir. Amenez-le, ne le détachez pas encore. Bientôt, Trompette fut couché sur les dalles de fonte, comme une masse. Il ne bougeait toujours pas, il semblait dans le cauchemar de ce trou obscur, infini, de cette salle profonde, retentissante de vacarme. On commençait à le délier, lorsque Bataille, dételé depuis un instant, s'approcha, allongea le cou pour flairer ce compagnon, qui tombait ainsi de la terre. Les ouvriers élargirent le cercle en plaisantant. Eh bien, quelle bonne odeur lui trouvait-il? Mais Bataille s'animait, sourd aux moqueries. Il lui trouvait sans doute une bonne odeur du grand air, l'odeur oubliée du soleil dans les herbes. Et il éclata tout à coup d'un hennissement sonore, d'une musique d'allégresse, où il semblait y avoir l'attendrissement d'un sanglot. C'était la bienvenue, la joie de ces choses anciennes dont une bouffée lui arrivait, la mélancolie de ce prisionnier de plus qui ne remonterait que mort. » Émile Zola

Les boucheries

(...) «Bientôt l'homme des champs amène la victime; Aux cris de l'animal, on s'empresse, on s'anime: La mère avec transports rôde de tous côtés, Polit la table ronde et le vase argenté, Tandis qu'en son fauteuil la bonne aïeule assise, Prête l'oreille au bruit du couteau qui s'aiguise, Et sourit aux enfants qui célébrant leur jeu, D'un bûcher mal construit alimentent le feu. Dix jeunes marcassins, au groin assez agile, S'avancent, sont chassés, reviennent à la file, Et par les sons aigus de leur gémissement, Semblent se lamenter du sort de leur parent. Soudain le villageois frappe la bête impure; Le sang, à bouillons noirs, ruisselle de sa hure, Découle dans le vase, et suivant les apprêts, Sous des doigts ménagers forme d'excellents mets, Qui mêlés avec art rehaussent la gogaille. La victime s'étend sur le bûcher de paille, Sur son corps l'eau bouillante est versée à grands seaux; Les plus légères mains font glisser les couteaux Qui du grognon défunt enlèvent la dépouille; (...) Joseph Mermet (1775-1828)

mercredi, septembre 20, 2006

La perdrix

Au ras de terre, dans la nuit
Des sapinières de savane,
Le mâle amoureux se pavane
Et tambourine à petit bruit.
La femelle écoute, tressaille
Et, comme une plume, l'amour
L'emporte vers le troubadour
Qui roucoule dans la broussaille.
Tel un coq gonfle tout l'émail
Et tout l'or de sa collerette;
Le mâle, dressant son aigrette,
Roule sa queue en éventail.
Mais voici qu'un coup de tonnerre,
Sous les arbres, vient d'éclater,
Faisant, au loin, répercuter
Les échos du bois centenaire.
Et, frappée au coeur en son vol,
Ailes closes, la perdrix blanche,
Dégringolant de branche en branche,
Tombe, mourante, sur le sol.
Nérée Beauchemin (1850-1931)

La boucherie

«Pressentant que sur lui plane l'heure fatale, L'Yorkshire, dont le groin se retrousse en sabot, Évite le garçon d'un brusque soubresaut Et piétine énervé le pesat de sa stalle. Il éternue un grognement parmi la bale, Quand un câble brûlant se serre sur sa peau. Ses oreilles, qu'il courbe en cuillères à pot, Surplombent ses yeux bruns où la frayeur s'étale. On le traîne au grand jour de soleil ébloui; Et le porc sent le sol se dérober sous lui, Lorsque la lame au coeur lui pénètre: il s'affaisse Puis se dresse, et son rauque appel, alors qu'il meurt, Répand sur la campagne une telle tristesse Qu'un hurlement de chien se mêle à sa clameur.» Alfred Desrochers (1901-l978)

lundi, septembre 18, 2006

«Éponine, qui était l'aînée emmaillotait le chat, malgré ses miaulements et ses contorsions, avec une foule de nippes et de guenilles rouges et bleues. Tout en faisant ce difficile travail, elle disait à sa soeur: «Vois-tu mas soeur, cette poupée-là est plus amusante que l'autre. Elle remue, elle crie, elle est chaude... Jouons avec. Ce serait ma petite fille. Je serais une dame. Je viendrais te voir et tu la regarderais. Peu à peu tu verrais ses moustaches et cela t'étonnerait. Et tu dirais: Ah ! Mon Dieu ! Et je te dirais: Oui madame, c'est une petite fille que j'ai comme ça. Les petites filles sont comme ça à présent».Victor Hugo, Les Misérables

dimanche, septembre 17, 2006

«Dernièrement on a chassé à courre, comme ils appellent ça dans les environs et le cerf est venu se faire prendre précisément derrière notre village. C'était la première fois que je voyais une chose pareille, et pour vous dire la vérité j'en ai été plus dégouté que réjoui. On dit qu'il y a des pays où on s'amuse à faire combattre des coqs entre eux, des chiens contre des ours, ou à faire éventrer des chevaux par des taureaux; ça n'est certainement pas pire que de voir une cinquantaine de chiens, enragés, après une pauvre bête de cerf, et lui déchirant les entrailles pour le plaisir d'un tas de farceurs qui n'ont même déployé ni force, ni malice contre lui. Les curés prétendent que les hommes descendent des anges; mais il y a des savants qui croient qu'ils descendent des bêtes; quand on voit ces choses-là on est porté à croire que c'est les savants qui ont raison.» E. Thirion, La Politique au village l896.

«Le moment venu, quand ce fut l'heure de traverser l'abattoir, il me retint à son côté. Il entrait dans les aspects particuliers de l'équipement, parlant de chaque détail comme s'il avait été conçu par amour des bêtes. Ses paroles formaient comme un écran protecteur entre moi et ce que je voyais, de sorte que je serais incapable de décrire avec précision ce que je vis... Mais voilà que, brusquement, nous fûmes confrontés à quelque chose qui le réduisit à néant, lui et toute sa science. On passa devant une brebis qui venait d'être tuée et qui gisait, ouverte, sous nos yeux. Un agneau minuscule, pas plus grand que la moitié du pouce, nageait dans les entrailles de la mère étalées devant nous. On voyait distinctement sa tête et ses pattes, mais tout, y compris son corps, avait l'air transparent. Peut-être ne l'aurions-nous même pas remarqué s'il ne s'était arrêté pour nous expliquer ce qu'on voyait là, d'une voix douce mais d'où toute émotion était absente. Nous faisions tous cercle autour de lui et il m'avait quitté momentanément des yeux. Ce fut moi, cette fois, qui le regardai, déclarant à voix basse: «C'est un crime.» Élias Canetti

«Les bêtes, dites-vous, n'ont point de raison. Elles manquent bien d'une raison humaine, mais non de celle qui est la leur et tellement qu'on ne peut plus dire, semble-t-il, qu'elles soient privées de raison. Si ce n'est par rapport à nous ou à notre espèce: et d'ailleurs la faculté discursive ou la raison semble être une faculté générale, qui peut leur être attribuée aussi bien que la faculté de connaître ou le sens interne. Vous dites qu'elles ne raisonnent point. Mais si leurs raisonnements ne sont point aussi parfaits et ne portent point sur autant de choses que ceux des hommes, encore est-il qu'elles raisonnent cependant et il semble qu'il n'y ait rien de différent, sinon quant au plus et au moins. Vous dites qu'elles ne parlent pas, mais si elles ne profèrent point de paroles humaines (aussi ne sont-elles points des hommes), elles en profèrent pourtant qui leur sont propres, et dont elles usent comme nous usons des nôtres. Un fou, dites-vous, peut bien assembler plusieurs mots pour signifier quelque chose, ce que néanmoins la bête la plus intelligente ne saurait faire. Mais voyez s'il est bien équitable de votre part d'exiger d'une bête les paroles d'un homme et de ne pas tenir compte de celles qui lui sont propres.» Pierre Gassendi, philosophe de Digne

samedi, septembre 16, 2006

«Le cirque induit, outre la capture et la captivité, un dressage dont le but est de mettre en scène une gestuelle contre nature que l'animal doit cependant paraître effectuer naturellement. Telle est la conversion que réalise une autorité qui extirpe à l'animal des ressources inconnues, le façonne, l'élabore... L'effet comique est suscité par une dérive du comportement, par le fait que l'on ne reconnaît plus vraiment un animal dans ce qu'il a de propre, et qu'il semble cependant se prêter au jeu de cette réduction souvent mutilante... L'enfermement de l'animal de zoo, le déguisement de l'animal de cirque, nous renvoient les images d'un double à la fois amoindri et caricaturé. Grâce au dressage est exhibée une parodie de gestes spécifiquement humains. Cette impossible singerie a pour manifestation matérielle une proximité mimétique, et pour volonté de signification une distance infinie entre l'homme et l'animal. Parce que cette imitation est le produit d'un artifice, elle n'est que l'asymptote d'une parenté feinte qui vise avant tout à provoquer un rire convulsif. Le fait que ce spectacle soit en priorité destiné aux enfants a quelque chose de pervers s'il s'agit, même obscurément, de leur apprendre à reléguer l'animal dans les sphères d'une pseudo-étrangeté de le voir, dérisoire et pathétique, tendu vers une humanité à laquelle il n'atteindra jamais. La sur-animalité équivaut ici à la sous-animalité.» F. Burgat, Animal, mon prochain

jeudi, septembre 14, 2006

« Puis on entrerait par l'arrière, dans la cour, et là on verrait les bêtes se retrouver en bêlant, en meuglant, une sorte d'ultime réunion de famille où on se dérouille les pattes et on papillonne des yeux en sortant du camion, et dans un coin il y a un tas de viscères fumantes, c'est là que le regard de quelques bêtes commence à chanceler, et que certaines restent immobiles, comme clouées au sol, de sorte qu'on doit les piquer au moyen d'un long crochet pour les faire avancer. La suite, c'est le couloir de la mort. Là c'est étroit, il n'y a place que pour un seul animal à la fois, et, de chaque côté du mur, des hommes brandissent leurs crochets pour que ça aille plus vite. Les veaux sont les plus affolés. Eux, on les a immobilisés pendant des mois pour produire une chair blanche très tendre, et voila qu'arrivés dans le couloir de la mort on leur demande de courir, pour la première et la dernière fois de leur courte vie. J'en ai vu sauter à une hauteur incroyable, j'en ai vu se heurter violemment contre les murs, ces bêtes grassouillettes, au cuir tendre, qui n'ont jamais rien fait d'autre que boire, immobiles, le lait enrichi mis à leur portée immédiate, l'unique effort consistant à essayer d'atteindre au-dessus des cloisons, le museau du voisin, pour le lécher comme on tête le pis de sa mère. Dans le couloir de la mort, il fait sombre comme dans l'étable, mais ici les yeux brillent, ceux des bêtes et ceux des hommes, tous ils reflètent une lueur unique: celle qui éclaire, au bout du tunnel, l'endroit où on tue. » Caroline Lamarche (Le jour du chien-éditions de Minuit, 1996)

« On a commencé par couper l'homme de la nature, et par le constituer en règne souverain; on a cru ainsi effacer son caractère le plus irrécusable, à savoir qu'il est d'abord un être vivant. Et, en restant aveugle à cette propriété commune, on a donné champ libre à tous les abus. Jamais mieux qu'au terme des quatre derniers siècles de son histoire, l'homme occidental ne put-il comprendre qu'en s'arrogeant le droit de séparer radicalement l'humanité de l'animalité, en accordant à l'une tout ce qu'il retirait à l'autre, il ouvrait un cycle maudit, et que la même frontière, constamment reculée, servirait à écarter des hommes d'autres hommes, et à revendiquer, au profit de minorités toujours plus restreintes, le privilège d'un humanisme corrompu aussitôt né pour avoir emprunté à l'amour-propre son principe et sa notion. » Claude Lévi-Strauss

«L'altercation est vive entre ces deux hommes, sur ce sentier de forêt. L'un s'appuie sur une canne de marche, une paire de jumelles est pendue à son cou. L'autre porte un fusil de chasse, et de sa gibecière dépassent la queue d'un faisan, la tête d'un canard colvert et les pattes d'un lapin. Il est penché sur son chien, qu'il caresse et cajole, en lui massant le bout d'une patte, sur laquelle le promeneur a maladroitement marché: le sentier est très étroit. Quelques mots de regret n'ont pas évité une explosion de colère: « Vous ne pouvez pas faire attention! Regardez ce que vous avez fait à mon chien! pauvre bête, viens là! viens! » Le chien n'a bientôt plus mal; il a déjà oublié. Mais le canard, le faisan et le lapin sont morts, les ailes ou les pattes brisées, les boyaux perforés. Un animal a droit aux soins, à l'attention de l'homme: trois autres ont pour lot la souffrance, l'agonie et la mort. Pourquoi ? » Jean-Claude Nouët

mercredi, septembre 13, 2006

« Titschi doit apprendre à faire le ‘poirier’. L’éléphant n’étant pas assez rapide au goût de Günther Gebel, il lui assène un coup derrière les oreilles avec une canne armée de pointes acérées. Titschi souffre. Gémissant, elle pose son front ridé sur le sol, enroule prudemment sa trompe et hisse son postérieur. Dans cette posture pénible, elle tourne un regard soumis vers son maître. Ce spectacle n’a rien de réjouissant. Gebel la récompense d’une banane. » Martin Saller & Karl Gröning

lundi, septembre 11, 2006

«Les avantages économiques qui naissent de l'exploitation animale vont de pair avec des considérations politiques: la protection de l'animal passe au second rang quand il s'agit de préserver les intérêts de groupes influents.» Suzanne Antoine, Le droit de l'animal, évolutions et perspectives

«Le jour où l'on comprendra qu'une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte pour les avoir enfermés dans les zoos et les avoir humiliés» Boris Cyrulnik

dimanche, septembre 10, 2006

«L'enfant qui se sait se pencher sur l'animal souffrant saura un jour tendre la main à son frère.»
Albert Schweitzer

« On a beau croire le contraire, la joie se partage moins que le malheur. »
Alice Ferney

samedi, septembre 09, 2006

« Rien ne peut être aussi bénéfique à la santé humaine et augmenter les chances de survie de la vie sur terre que d'opter pour une diète végétarienne. » Albert Einstein

vendredi, septembre 08, 2006

«Affirmer à une espèce animale, en l'occurrence la nôtre, qu'elle n'est qu'en apparence semblable aux autres par son aspect et la matière dont elle est faite, mais qu'elle possède, elle, une chose essentielle et sublime, immortelle de surcroît (vas y voir !), que les autres créatures de chair et de sang n'ont pas, que cette entité invisible est son véritable "moi" qui survivra à tout, le reste n'étant que vase provisoire, vile dépouille vouée à la putréfaction, et que cette "étincelle divine" la rend non seulement supérieure à toute espèce vivante, mais surtout différente en essence car procédant de la nature même de Dieu, ce qui lui donne droit de vie et de mort sur tout ce qui vit, quelle trouvaille ! C'est là le bon vieux coup de la race élue...» François Cavanna

mardi, septembre 05, 2006

«Nous devons combattre l'esprit de cruauté naïve avec laquelle nous disposons de l'animal. Les religions et la philosophie se sont préoccupées du problème de notre comportement envers nos semblables mais non à l'égard de l'animal, qui est pourtant susceptible des mêmes souffrances que nous. Un comportement véritablement humain ne nous permet pas de lui imposer des épreuves. C'est tardivement que nous avons pris conscience de ce problème. Nous devons susciter dans le monde un mouvement d'opinion et prendre au sérieux un devoir que nous avons jusqu'à présent perdu de vue.» Albert Schweitzer

Les animaux ne sont pas des choses

Tous les êtres qui disposent d'un cerveau et d'un système nerveux ont comme nous la capacité de souffrir, d'avoir une vie émotionnelle, des intérêts propres. Ils doivent donc avoir des droits. Ne plus être considérés comme de la simple marchandise, de la matière première pour servir les intérêts des animaux humains. Ce sont des êtres vivants comme nous qui vivent leur vie autrement avec d'autres facultés. Nous sommes tous des passagers de la planète Terre, avec les mêmes droits. Adèle